• POUTINE COUPABLE – L’OCCIDENT RESPONSABLE

    POUTINE COUPABLE – L’OCCIDENT RESPONSABLE  

     

    -        Nul ne peut contester que l’Ukraine et la Russie sont indissolublement liés par l’Histoire. 

    -        Dans sa longue histoire, l’Ukraine ne fut indépendante que très peu de temps. Du 9ième au 20ième siècle elle est successivement occupée par la République des Deux Nations (Pologne/Lithuanie) – par la Monarchie d’Autriche/Hongrie puis de nouveau par la Pologne. Après le traité de Brest Litovsk 1917 (création de l’URSS) elle connait sa première indépendance jusqu’en 1921. Deuxième indépendance de 1940 à 43 après l’attaque allemande (Les troupes allemandes étant accueillies comme des libérateurs dans la partie occidentale de l’Ukraine) et enfin sa 3ième indépendance depuis 1991 et la disparition de l’URSS (et du pacte de Varsovie, le pendant de l’Otan) 

    -        1991 fut ressenti par tous les patriotes soviétiques comme la plus grande catastrophe du siècle. 

    -        L’occident se son côté, se réjouissait de cette situation (fin de l’Histoire selon Fukuyama) Cependant les vainqueurs enivrés de leur succès (plus du à l’effondrement de leur adversaire qu’à leur propres efforts) se montrèrent incapables de dominer leur sentiment de victoire et humilièrent Moscou, leurs anciens ennemis, tragique erreur (la vengeance est un plat qui se consomme froid). 

    -        La terreur des alliés (OTAN) était le devenir des 6000 milles d’ogives nucléaires disséminées sur toute l’étendue de l’ex-URSS. 

    -        Gorbatchev/Schevernaze ont pris l’engagement que Moscou prendrait le contrôle de cet arsenal nucléaire et ont tenu leurs promesses. 

       Il fut donc convenu avec Gorbatchev, que s’il acceptait de rapatrier ses têtes nucléaires et démantelerait sur place les missiles stationnés à l’extérieur, les Alliés n’étendraient pas ensuite l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie ou de son « Etranger proche », autrement dit de son « glacis vital ». Ce glacis vital comprend : les pays baltes, la Biélorussie, l’Ukraine et la Transcaucasie dont entre autres la Géorgie. Il fut de plus convenu que les Occidentaux 

    gratifieraient la Russie d’une sorte de Plan Marshall pour l’aider à se reconstruire. 

    Or, profitant de l’état de faiblesse extrême de la Russie, les Alliés ne tinrent pas parole et, non contents de leur victoire, ils allèrent jusqu’à humilier gravement leur ancien adversaire et en quelques années tous ces pays sauf l’Ukraine et la Géorgie rejoignirent l’alliance. 

       En avril 2008 se tient le sommet de l’OTAN a Bucarest (Roumanie) avec déclaration que l’Ukraine et la Géorgie feront partie de l’OTAN. A l’époque les Russes ont clairement indiqué qu’ils considère cette décision comme une menace existentielle. 

       En 2014 les Russes récupérèrent la Crimée, dont le port de Sébastopol, siège de leur Flotte de la Mer Noire, leur était vital. Cette province n’avait été cédée par Khrouchtchev à l’Ukraine qu’en 1955 dans le cadre d’une URSS triomphante et sure d’elle-même. La Crimée n’avait jamais été ukrainienne puisqu’avant d’être devenue russe par la conquête de Catherine II, elle était ottomane depuis des siècles. Un referendum organisé par Moscou obtint une majorité écrasante pour son rattachement à la Russie, 85% de la population y étant russophone. La consultation avait été contrôlée sur place par des observateurs étrangers. Jurisprudence Kosovo toujours mais sans effusion de sang cette fois. 

       Simultanément des partisans séparatistes des deux provinces du Donbass (le Donetz et Louganst) en Ukraine déclenchaient une insurrection dans cette partie du pays très majoritairement peuplée de russophones. Moscou leur apporta un soutien direct, au nom des principes du Kosovo et envoyèrent même des « volontaires civils » appuyer les insurgés. 

       Des accords de cessez-le-feu furent signés à Minsk en 2014 puis 2020 qui disposaient que les deux soi-disant républiques du Donbass disposeraient d’une autonomie importante par rapport à Kiev, qui y autoriserait entre autres le russe comme langue officielle. Kiev refusa de ratifier ces accords mort-nés (Président Porochenko) et le front se gela autour d’accrochages sporadiques et de tirs d’artillerie de harcèlement qui occasionnèrent des milliers de tués (On parle de 14000 morts, chiffre invérifiable). 

       Au petit matin du 24 février 2022, le président russe passa outre les avertissements et les menaces de sanctions. Il savait qu’aucun soldat occidental ne viendrait verser son sang pour défendre Marioupol ou même Kiev et ne s’était pas laissé impressionner par les légitimes tentatives d’apaisement prodiguées par le président Macron qu’il humilia au travers d’un protocole digne de la Chine impériale du XVIIe siècle. 

    Ses objectifs semblent les suivants : 

    -        Détruire l’appareil militaire ukrainien en vue de « finlandiser » ultérieurement ce pays puisque l’OTAN et les Chancelleries occidentales refusent depuis des années de s’engager à ce que l’Ukraine ne rejoigne pas l’alliance. 

    -        Confirmer le rattachement de la Crimée à la Russie. 

    -        Soutenir les républiques séparatistes du Donbass, dont il a reconnu l’indépendance et qui l’ont « appelé à l’aide ». 

     Une UKRAINE intégrée à l’OTAN  = véritable danger d'escalade nucléaire par application de l’article 5 de la Charte en cas de conflit entre l’Ukraine et la Russie (pour récupérer la Crimée par la force des armes). 

     La situation sur le terrain vous la suivez tous les jours sur les écrans ou à la radio avec comme toujours en temps de conflit, la guerre des communiqués. 

     

     


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